lc49 - CARON II, monnaies féodales françaises CARON Émile
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Автор: CARON Émile
Издатель: Les Chevau-légers - CGF
Язык: français
Описание: Paris, 2002, broché, (14,5 x 21cm), 528 p. dont XXVII pl., édition corrigée et mise à jour par Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND.
Вес: 1066 g.
Статья
" CARON II ". Monnaies féodales françaises.
Edition les Chevau-légers - Comptoir Général Financier - Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND. ISBN : 2-903629-46-3. Dépôt légal : juillet 2002. Format 15 x 21 cm. Un volume au prix public de 50 €.
Agé de quarante ans en 1863, Emile CARON publie alors son premier article numismatique (Notice sur une monnaie inédite de Rogier, évêque de Beauvais), mais dès 1865 il est au nombre des fondateurs de la Société française de numismatique. Après avoir pris sa retraite d'avoué de première instance à Paris en 1874 (il avait donc 51 ans) il consacra l'essentiel de son temps libre à la publication d'articles et d'ouvrages relatifs à la numismatique féodale et royale, mais aussi à l'histoire de l'art et aux archives parisiennes (lire dans l'Annexe V de cette réédition, la liste en 99 articles de ces diverses publications). CARON mourut comblé d'honneurs à l'âge de 88 ans.
L'ouvrage Monnaies féodales françaises de CARON est paru de 1882 à 1884 en trois fascicules au format in - 4°, chez ROLLIN et FEUARDENT. C'est le supplément posthume aux trois tomes des Monnaies féodales de France publiés une vingtaine d'années plus tôt par POEY D'AVANT, qui avait annoncé ce supplément peu avant sa mort et n'avait pas eu le temps de faire paraître. Son neveu, le numismate Benjamin FILLON, était le successeur désigné mais ne prit jamais suffisamment de temps pour mener à bien l'entreprise. Il mit cependant les documents qu'il avait conservés de son oncle à la disposition de CARON. Ce dernier ne se contenta pas d'une simple compilation pour donner la description de monnaies absentes des Monnaies féodales de France, il les restitua dans leur contexte historique, utilisa ses propres publications et les études des numismates de son époque, incluant parfois des inventaires de trésors et des extraits d'archives.
Dans son introduction au premier fascicule, CARON fixe le cadre de son sujet, encore plus étroit que celui de POEY D'AVANT, excluant par exemple toutes les monnaies papales émises dans le Comtat-Venaissin, et le monnayage des princes d'Orange de la maison de Nassau. Il se restreint à peu près aux fiefs réunis au royaume de France jusqu'au règne de Louis XI, mais il traite la Navarre jusqu'à l'avènement de Henri IV. Comme dans le cas de POEY, les choix de CARON paraissent aujourd'hui artificiels.
C'est ainsi que Monnaies féodales françaises devint son principal ouvrage, qui reçut à sa parution un accueil assez chaleureux, ce qui peut sembler curieux - CARON reprenant le plan tant critiqué de POEY D'AVANT - mais qui s'explique surtout par les personnalités très différentes des deux hommes.
Il s'agit donc ici d'une réédition, mais réduite à un format in-8° qui s'intègre à la collection proposée par les Editions les Chevau-Légers sur le thème des pères de la numismatique féodale française, CARON voisinant avec POEY D'AVANT, BOUDEAU et DUBY. Il présente les mêmes qualités de maniabilité et de solidité (couverture souple, cahiers de 16 pages collés et cousus…). C'est un volume de 510 pages, dont 46 pages résultant du remaniement des 27 planches de l'édition originale dues aux graveurs ROMAN et DARDEL.
Il a été ajouté au début du livre une biographie de l'auteur, suivie de neuf annexes, d'un index des dépôts monétaires, trouvailles isolées et monnaies fausses (donnant des informations inédites sur plusieurs trésors), et d'un index des collections citées, soit au total 26 pages (dont quelques illustrations). Deux des annexes sont particulièrement intéressantes. Outre l'annexe V citée plus haut (introduction en 5 pages de la vente de la collection de l'auteur réalisée en 1911 après sa mort), la dernière (annexe IX) mais aussi la plus longue (9 pages) reproduit le résumé analytique de Monnaies féodales françaises par le célèbre Louis BLANCARD, extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, 1885.
BLANCARD écrit dans son premier paragraphe : " Conçue et exécutée dans le même esprit et par le même procédé que celle de Poey d'Avant, l'œuvre de M. Caron en a les qualités et les imperfections ". Ce qui pouvait être dit à l'époque, peut encore l'être pour cette réédition, dont le plan est calqué sur celle de Monnaies féodales de France proposée dans la collection du Comptoir Général Financier.
Comme pour la réédition du POEY, on regrettera l'absence d'index historique, mais on se félicitera de la qualité des planches, dont la facilité de lecture est accrue par des annotations tenant aussi compte des attributions actuelles et par le renvoi systématique aux numéros des notices. De même, on appréciera aussi la solidité, la commodité du format et la présentation agréable (remarquons en passant la monnaie photographiée en couleur sur la première de couverture : une rare chaise d'or du Prince Noir).
Contrairement à POEY D'AVANT, CARON a signalé des prix relevés en ventes publiques (une centaine de pièces choisies dans neuf ventes) commentant le degré de rareté des pièces proposées et donnant son avis sur la pertinence des prix réalisés au cours de ces adjudications. Il donne aussi globalement le prix moyen pour des pièces courantes. Tous ces prix sont en francs-or. Le lecteur aura la tâche de les traduire en euros (ou en ex-francs selon son tempérament), les auteurs de cette réédition n'ayant pas jugé utile d'ajouter dans leur introduction une courte annexe d'estimations actualisées (avec les réserves d'usages pour ce genre de calculs).
En conclusion, cette réédition permettra certainement à un large public de découvrir les Monnaies féodales françaises d'Emile CARON, en complément indispensable aux trois tomes des Monnaies féodales de France de Faustin POEY D'AVANT.
Paul DELORME
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Edition les Chevau-légers - Comptoir Général Financier - Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND. ISBN : 2-903629-46-3. Dépôt légal : juillet 2002. Format 15 x 21 cm. Un volume au prix public de 50 €.
Agé de quarante ans en 1863, Emile CARON publie alors son premier article numismatique (Notice sur une monnaie inédite de Rogier, évêque de Beauvais), mais dès 1865 il est au nombre des fondateurs de la Société française de numismatique. Après avoir pris sa retraite d'avoué de première instance à Paris en 1874 (il avait donc 51 ans) il consacra l'essentiel de son temps libre à la publication d'articles et d'ouvrages relatifs à la numismatique féodale et royale, mais aussi à l'histoire de l'art et aux archives parisiennes (lire dans l'Annexe V de cette réédition, la liste en 99 articles de ces diverses publications). CARON mourut comblé d'honneurs à l'âge de 88 ans.
L'ouvrage Monnaies féodales françaises de CARON est paru de 1882 à 1884 en trois fascicules au format in - 4°, chez ROLLIN et FEUARDENT. C'est le supplément posthume aux trois tomes des Monnaies féodales de France publiés une vingtaine d'années plus tôt par POEY D'AVANT, qui avait annoncé ce supplément peu avant sa mort et n'avait pas eu le temps de faire paraître. Son neveu, le numismate Benjamin FILLON, était le successeur désigné mais ne prit jamais suffisamment de temps pour mener à bien l'entreprise. Il mit cependant les documents qu'il avait conservés de son oncle à la disposition de CARON. Ce dernier ne se contenta pas d'une simple compilation pour donner la description de monnaies absentes des Monnaies féodales de France, il les restitua dans leur contexte historique, utilisa ses propres publications et les études des numismates de son époque, incluant parfois des inventaires de trésors et des extraits d'archives.
Dans son introduction au premier fascicule, CARON fixe le cadre de son sujet, encore plus étroit que celui de POEY D'AVANT, excluant par exemple toutes les monnaies papales émises dans le Comtat-Venaissin, et le monnayage des princes d'Orange de la maison de Nassau. Il se restreint à peu près aux fiefs réunis au royaume de France jusqu'au règne de Louis XI, mais il traite la Navarre jusqu'à l'avènement de Henri IV. Comme dans le cas de POEY, les choix de CARON paraissent aujourd'hui artificiels.
C'est ainsi que Monnaies féodales françaises devint son principal ouvrage, qui reçut à sa parution un accueil assez chaleureux, ce qui peut sembler curieux - CARON reprenant le plan tant critiqué de POEY D'AVANT - mais qui s'explique surtout par les personnalités très différentes des deux hommes.
Il s'agit donc ici d'une réédition, mais réduite à un format in-8° qui s'intègre à la collection proposée par les Editions les Chevau-Légers sur le thème des pères de la numismatique féodale française, CARON voisinant avec POEY D'AVANT, BOUDEAU et DUBY. Il présente les mêmes qualités de maniabilité et de solidité (couverture souple, cahiers de 16 pages collés et cousus…). C'est un volume de 510 pages, dont 46 pages résultant du remaniement des 27 planches de l'édition originale dues aux graveurs ROMAN et DARDEL.
Il a été ajouté au début du livre une biographie de l'auteur, suivie de neuf annexes, d'un index des dépôts monétaires, trouvailles isolées et monnaies fausses (donnant des informations inédites sur plusieurs trésors), et d'un index des collections citées, soit au total 26 pages (dont quelques illustrations). Deux des annexes sont particulièrement intéressantes. Outre l'annexe V citée plus haut (introduction en 5 pages de la vente de la collection de l'auteur réalisée en 1911 après sa mort), la dernière (annexe IX) mais aussi la plus longue (9 pages) reproduit le résumé analytique de Monnaies féodales françaises par le célèbre Louis BLANCARD, extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, 1885.
BLANCARD écrit dans son premier paragraphe : " Conçue et exécutée dans le même esprit et par le même procédé que celle de Poey d'Avant, l'œuvre de M. Caron en a les qualités et les imperfections ". Ce qui pouvait être dit à l'époque, peut encore l'être pour cette réédition, dont le plan est calqué sur celle de Monnaies féodales de France proposée dans la collection du Comptoir Général Financier.
Comme pour la réédition du POEY, on regrettera l'absence d'index historique, mais on se félicitera de la qualité des planches, dont la facilité de lecture est accrue par des annotations tenant aussi compte des attributions actuelles et par le renvoi systématique aux numéros des notices. De même, on appréciera aussi la solidité, la commodité du format et la présentation agréable (remarquons en passant la monnaie photographiée en couleur sur la première de couverture : une rare chaise d'or du Prince Noir).
Contrairement à POEY D'AVANT, CARON a signalé des prix relevés en ventes publiques (une centaine de pièces choisies dans neuf ventes) commentant le degré de rareté des pièces proposées et donnant son avis sur la pertinence des prix réalisés au cours de ces adjudications. Il donne aussi globalement le prix moyen pour des pièces courantes. Tous ces prix sont en francs-or. Le lecteur aura la tâche de les traduire en euros (ou en ex-francs selon son tempérament), les auteurs de cette réédition n'ayant pas jugé utile d'ajouter dans leur introduction une courte annexe d'estimations actualisées (avec les réserves d'usages pour ce genre de calculs).
En conclusion, cette réédition permettra certainement à un large public de découvrir les Monnaies féodales françaises d'Emile CARON, en complément indispensable aux trois tomes des Monnaies féodales de France de Faustin POEY D'AVANT.
Paul DELORME
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